Il y a plus d'un an, Dr Joe s'est associé à l'Université de Californie, San Diego (UCSD) pour mesurer une série de marqueurs biologiques afin de déterminer si la méditation entraîne une signature biologique. Ceci permettant de saisir comment l'esprit affecte le corps chez les méditants de notre communauté, à la fois novices et expérimentés. L'étude initiale, commencée en février 2020 à Indian Wells, en Californie, a été rapidement suivie par une pandémie mondiale et le ralentissement des activités courantes, y compris la recherche. L'équipe de l'UCSD s'est rapidement focalisée sur autre chose et a commencé à étudier l'impact de la méditation sur l'infection par le SRAS-CoV-2, puis a poursuivi le plan initial visant à définir l'existence d'une signature biologique.
Le SRAS-CoV-2 a pris le monde par surprise et a entraîné plusieurs perturbations de la vie courante. Certains éléments de la littérature scientifique ainsi que les recherches antérieures de Dr Joe suggèrent que la méditation pourrait améliorer le système immunitaire et potentiellement aider à combattre les infections. Déterminée à tester cette hypothèse, l’équipe de l'UCSD a créé un pseudovirus qui se comportait comme le SRAS-CoV-2. Le pseudovirus contenait exactement la même protéine Spike que le virus du SRAS, mais était synthétisée sous une forme non toxique, ayant un système d'expression protéique qui était un marqueur rouge. Ce pseudovirus servait deux objectifs principaux : 1) puisqu’il ne contenait aucun élément toxique du virus original (il ne contenait que la protéine Spike), il pouvait être utilisé dans un laboratoire ordinaire - sans avoir besoin d'une installation de confinement de haut niveau de biosécurité, ce qui est difficile à trouver - pour suivre l'infectiosité du virus, et 2) il pouvait être facilement tracé parce que si le virus pénétrait dans la cellule, cette dernière devenait rouge. Le groupe a réalisé des études appelées expériences de "transfert adoptif" dans lesquelles il a pris des cellules pulmonaires en culture et les a incubées avec le plasma des méditants, avant et après un séminaire méditatif d'une semaine. L'idée était que l'expérience méditative entraînerait un changement dans l'environnement sanguin qui, à son tour, modifierait le comportement habituel du virus. Notre intérêt était d'exposer les cellules à un environnement sanguin qui n'avait jamais expérimenté la méditation - dans ce cas-ci, les cellules cultivées. Nous avons obtenu un résultat stupéfiant : le plasma des méditants ayant suivi un séminaire d'une semaine a entraîné un blocage significatif de l'entrée du virus dans les cellules pulmonaires. Pour une raison quelconque, le pseudovirus est piégé à la surface de la cellule et ne peut y pénétrer. Le groupe a ensuite montré que cet effet est interrompu si on chauffe le plasma, ce qui sous-entend que le facteur à l'origine de cette protection est probablement une protéine. L’équipe de l’UCSD a ensuite repéré les protéines qui se lient entre elles dans ce complexe et sont en train de valider la cible qui, selon elle, pourrait être le facteur déterminant qui permet de limiter l'entrée du virus et serait induit par la méditation. Les résultats sont très prometteurs. Plus d'informations sont à venir sur ce sujet dans les prochaines mises à jour.
Dès l'ouverture des laboratoires, le groupe de l'UCSD s'est attelé à l'objectif initial qui était de définir l'existence d'une signature biologique générée par la méditation. Ils ont étudié près de 3000 métabolites et plus de 600 protéines dans le plasma sanguin de méditants ayant participé à un séminaire avancé d'une semaine. Ils ont pu montrer que le changement le plus spectaculaire dans nombre de ces marqueurs biologiques s'est produit lorsqu'ils ont comparé le sang des participants avant le début du séminaire d'une semaine (pré) au sang d'après le séminaire (post) chez les méditants débutants. Les preuves démontrent que les méditants débutants autorégulaient leur esprit et leur cœur de manière significative.
Il est important de noter que les données montrent aussi que la signature biologique des méditants débutants ressemble davantage à celle des méditants expérimentés après un séminaire d'une semaine, ce qui pourrait vouloir dire que les aspects bénéfiques de la méditation peuvent être induits assez rapidement chez les individus. Cependant, c'est lorsque nous avons organisé les données sous une forme facilement observable que l'effet le plus frappant s'est révélé. Lorsque tous ces changements ont été organisés de sorte que les effets de la méditation soient observés juste avant et après cette dernière, nous avons constaté que les échantillons se regroupaient en fonction de l'effet.
Nous avons constaté que la plupart des changements post-méditation se regroupaient avec une corrélation significative. Cela tend à dire que l'expérience de la méditation a un effet sur notre biologie. C'est une résultat significatif car nos observations ont porté sur un éventail d'individus, hommes, femmes, d'âges et d'ethnies différents. Même en tenant compte de ces différences physiques importantes, après la méditation, l'environnement sanguin de ces individus semble similaire. Cela n'est pas le fruit du hasard. De tels changements renforcent de manière importante le pouvoir de la méditation, les notions de cohérence et la synchronie énergétique entre les individus. Le groupe de recherche est très intéressé par la compréhension de ces idées et est en train de concevoir des expériences uniques pour tester ces observations et hypothèses passionnantes afin de mieux définir l'expérience méditative.